17, ave de Verdun – 13400 Aubagne

07 66 17 29 42

Cabinet

17, ave de Verdun
13400 Aubagne

07 66 17 29 42

On peut avoir l’impression que l’épuisement parental arrive soudainement : on est épuisé, on n’en peut plus, on ne supporte plus nos enfants, notre couple bat de l’aile, on a envie de fuir loin, très loin, on reconnaît plus la mère, le père qu’on est devenu, et on s’en veut terriblement…

Si vous vivez ça, c’est probablement que vous êtes déjà en burnout parental. Et pourtant, le mécanisme s’est mis en place bien avant et sûrement avant que vous vous en rendiez compte…

 

Le burn-in : ce qui précède le burnout parental

Il y a une grande phase qui précède le burnout parental, que les autrices Isabelle Roskam et Moïra Mikolajaczack ont nommé le burn-in.

C’est une une phase marquée par l’hyperprésence du parent, qui se croit totalement indispensable. Le parent va avoir des exigences surélevées, souvent inatteignables, envers ce qu’il croit qu’il doit accomplir pour être un « bon parent ». Et enfin, le parent va se surinvestir dans son rôle de parent.

C’est une phase ascendante où le parent se donne à fond dans son rôle. Lorsqu’il atteint le sommet, c’est le signal d’alarme : s’il franchit cette limite, alors il tombe dans l’épuisement parental.

Les étapes du burn-in ou comment repérer le burnout qui se met en place

Dans leur ouvrage « Sortir et éviter le burnout parental », Isabelle Roskam & Moïra Mikolajaczack propose un schéma composé de plusieurs étapes pour caractériser le burn-in. Ces étapes ne sont pas forcément strictement chronologiques : certaines peuvent se chevaucher ou prendre plus d’importances qu’une autre qui passera presque inaperçue en fonction des parents.

Etape 1 : Etre le parent idéal

Le parent veut être la mère ou le père PARFAIT.

Cela peut venir d’une blessure à réparer, de quelque chose qu’on a pas connu « Je ne veux surtout pas que mes enfants connaissent ce que j’ai vécu, je ne ferai surtout pas comme mes parents ». A l’inverse, le parent peut idéaliser le modèle familial « ma mère était capable de s’occuper de son travail, sa maison qui était toujours impeccable, son couple et bien sûr de ses 5 enfants qu’elle a élevé avec beaucoup d’amour ».

Que ce soit dans un sens ou dans l’autre, les exigences que se fixe le parent ne sont pas réalistes.

A ces injonctions internes, se rajoutent la pression de la société en général via la publicité, les réseaux sociaux qui promeuvent une image de la parentalité idéale.

 

Etape 2 : le surinvestissement

Le parent s’investit pleinement dans son rôle et se donne à fond : dans les soins, les nuits, les activités extrascolaires etc. Son engagement est compensé par le bonheur que lui procure son enfant et l’impression de lui être indispensable. A ce stade, il se sent encore « gagnant » par rapport aux sacrifices qu’il met en place.

C’est justement ce sentiment d’être indispensable, qui peut le plonger dans le cercle vicieux de ne pas penser ou vouloir ou pouvoir déléguer et demander de l’aide pour se ressourcer ou se reposer.

 

Etape 3 : Le sacrifice de soi

Le parent commence à surestimer ses forces et négliger ses besoins : il dort moins, abandonne une activité, ses loisirs, sa vie sociale, sa vie de couple… et cela peut même aller à ce qu’il oublie complètement ses besoins primaires comme boire, manger, se laver…

La personne devient avant tout un parent. Puis elle devient exclusivement parent. Comme si elle n’existait plus que par ce rôle-là.

 

Etape 4 : la frustration

Le parent commence à être frustré, voire être rempli d’aigreur et d’amertume.

La frustration peut venir de :

  • sentiment de ne pas y arriver, ne pas être à la hauteur
  • tout ce à quoi le parent doit renoncer pour ses enfants
  • manque de reconnaissance du/de la conjoint.e ou des enfants

 

Etape 5 : le manque d’énergie

Le parent commence à ressentir la fatigue accumulée et il prend conscience des sacrifices de son rôle de parent. Un fossé se creuse entre ce qu’il désire… et la réalité, ce qui lui cause une grande souffrance. Il doit fait le deuil d’une partie de ses rêves.

Si son entourage est attentif, il verra un changement chez le parent : fatigue omniprésente, irritabilité, moment d’absences, pessismisme concernant la vie de famille, impatience etc.

C’est une phase critique !

Pour éviter le burnout parental

Pas la peine d’attendre d’être vraiment à la limite de ce qu’on peut supporter ou même d’être déjà en burnout parental pour agir ! Car oui, l’épuisement parental n’est pas une fatalité et on peut agir pour s’en sortir ou l’éviter !

Il existe plusieurs ingrédients qui agissent dans le mécanisme du burnout parental. Et chaque parent en burnout utilise ces ingrédients dans une proportion qui lui est propre. Il n’y a donc pas de solution miraculeuse « clé en main » qui existe.

Par contre, ce qui est sûr, c’est que l’épuisement parental se met en place, car à un moment, le parent devient « perdant » : il reçoit moins de ce qu’il donne, il subit la pression d’exigences et de stresseurs internes et externes et ses propres ressources ne parviennent plus à les compenser. D’ailleurs on le voit dans la mécanisme : peu à peu, le parent « s’oublie » : il arrête des activités qui lui font du bien, il met son couple de côté etc. Pour sortir du burnout, il sera important de rétablir l’équilibre de la balance et de remettre la priorité sur ce qui permet de ressourcer le parent.

Pour savoir comment faire dans le détail, vous pouvez vous inscrire au prochains cycle d’ateliers pour sortir de l’épuisement parental. Toutes les infos ici